TVA Sociale : 3 questions à Jacques Creyssel (Le Figaro)
Etes-vous favorable à la TVA sociale ?
L’idée de diminuer le coût du travail, en taxant plus les produits importés est bonne. Mais seulement si l’impact sur le pouvoir d’achat est minimisé et l’effet sur l’emploi maximisé.
Comment le pouvoir d’achat peut-il être protégé ?
Il faudrait que seul le taux de TVA normal (19,6%), appliqué notamment aux produits importés, soit concerné et non pas celui sur les produits alimentaires de première nécessité (5,5%). En outre, la hausse devrait toutefois être limitée à environ 2 points. L’exemple britannique montre qu’au-delà, l’impact sur la consommation peut être très négatif, à un moment où elle est déjà fragile.
La distribution est un grand employeur. Comment maximiser l’effet sur l’emploi ?
Nous souhaiterions que la baisse des cotisations patronales s’accompagne d’une diminution des cotisations salariales. Il faudrait qu’elle soit concentrée sur les rémunérations les moins élevées, sans que, et cela est impératif, les allégements de charges existants soient remis en cause. Ces derniers ont un effet important sur l’emploi de personnes non-qualifiées et de jeunes. Nous sommes l’un des secteurs qui recrutons le plus de jeunes, 50.000 tous les ans sur un total de 750.000 salariés.